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Hopps'n'Chucky
23 juin 2020

La crise des 25 ans

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Bonjour à tous ! Aujourd´hui je vous parle d´un sujet dont on ne parle pas beaucoup, la crise des 25 ans. En effet, on parle beaucoup de crise de la quarantaine ou de cinquantaine mais on trouve très peu d´infos sur cette crise du milieu de la vingtaine. D´ailleurs, cette crise n´arrive pas tout le temps à 25 ans, elle peut arriver un peu avant ou après les 25 ans. En ce qui me concerne elle est survenue un quelques mois avant mes 25 ans. 

Je ne sais pas exactement pourquoi, mais j´avais peur et je me sentais triste de fêter cette moitié de vingtaine parce que j´avais l´impression que je fêtais la fin de ma vie et je trouvais ça très angoissant. Mon anniversaire est arrivé très vite et je n´ai aps ressentie de joie à fêter un an de plus contrairement aux années précédentes. Ensuite je suis partie en Italie pour mon contrat avec le CIEP, et si vous êtes des fidèles du blog vous devez savoir que cela c´est très mal passé pusique je suis revenue en France après une semaine en Italie qui m´a semblé être des mois. Je me suis donc retrouvée chez ma mère pour la première fois depuis des années, sans projets. Et le pire, je me suis retrouvée à Toulon, la ville que j´avais fuis 6 ou 7 ans auparavant parce que je voulais une vie à moi et de nouveaux amis avec qui j´aurais plus de points communs.

Pour moi il était impensable de rester là bas, car je n´avais pas d´amis, moins d´indépendance car moins de mobilité et peu d´opportunités de travail. Je suis donc partie sur un coup de tête en Espagne en me disant que cette déprime que je ressentais n´était qu´une déception de mon projet italien et qu´en partant à l´étranger et en commençant une nouvelle vie tout irait mieux. Sauf qu´en réalité ce n´était pas une petite déprime. Je suis arrivée en Espagne dans une coloc vraiment dégeulasse et avec deux de mes colocs qui étaient vraiment très bruyants. Les choses se sont vraiment empirées en Espagne parce que je n´arrivais pas à trouver un job. J´en parlerai dans un autre article, mais je suis arrivée en Espagne en novembre, les postes étaient déjà pourvus et les entretients que j´avais passés n´avaient rien donnés puisque je me suis retrouvée face à des employeurs qui ne voulaient pas prendre de risques avec de jeunes professeurs et qui préféraient des gens avec plus d´expériences (en sachant que j avais travaillé des années avec des groupes de jeunes et que j´avais déjà enseigné dans le passé). 

J´ai aussi commencé à prendre du poid sans raisons apparentes et à faire des hémorragies ce qui à ajouté de l´inquiétude et des complexes à mon état de déprime qui devenait de plus en plus fort.

Je ne sais pas exactement comment décrire cette période de crise dans laquelle je me suis retrouvée et dans laquelle je suis toujours car je n´ai jamais été une personne sujette à la déprime. La fille que j´étais avant se réveillait heureuse qui pleuvent ou qui fasse grand soleil. Des petits moments simples suffisaient à la rendre de bonne humeur et lui faire sentir de la joie. Le fille que j´étais ressentais à fond, la surprise, la tristesse,la colère et le bonheur. La fille que j´étais été tout le temps partante pour sortir et faire des choses, elle était pleine de projets et était contente d´être en vie. Elle avait surtout beaucoup d´espoir pour le futur et voyait la vie comme un beaux film où il fallait certes se battre mais où on pouvait en tirer de très bonnes choses. 

Je ne retrouve plus cette fille en moi. Parce que celle que je suis aujourd´hui est confrontée à une réalité où trouver le job de ses rêves est un mythe, parce qu´elle se sent laide et grosse et aussi parce qu´elle ne ressent plus rien. Il n´y a plus de joie au réveil, ou pour noël ou les anniversaires. C´est assez surprennant mais il n´y a plus vraiment d´émotions sauf parfois de la tristesse sans raison et qui apparait de manière imprévisible et incontrolable. C´est le vide qui est le plus difficile à vivre parce que lorsque l´on ressent de la colère on se sens vivant, on a quelque chose qui nous anime même si c´est quelque chose de mauvais. Ne rien ressentir fait que l´on est animé par rien et que si rien ne nous anime on n´a pas de quoi se lever le matin ou faire des projets. On a une vision du futur qui est telllement neutre et vide de projets ou d´ambition que le futur se résume a continuer à se lever le matin jusqu´à la fin de la vie et ça c´est terrible. Parce que quand je vois le futur et la manière dont laquelle fonctionne la vie et la société je me dit qu´il n´y a rien pour moi et pas d´opportunités. 

Je suis consciente que c´est une période de crise et que le sentiment d´être nulle est passager mais j´ai parfois l´impression que c´est un état permanant et que ma vie sera comme ça pour toujours maintenant. 

Si j´écris ce message ce n´est pas pour vous donner un coup de déprime mais c´est pour que les personnes qui sont dans cette crise se rendent compte qu´ils ne sont pas tous seuls, comme moi je l´ai pensé au début de ma crise. Il y a quelques mois je pensais que j´allais mieux et j´ai fais une "rechute" donc ça part et ça revient mais je me répéte que ce n´est pas permanant. On dit que la crise peut durer de 6 mois à 1 an donc je me dit que je suis plus proche de la ligne d´arrivée que de la ligne de départ et ça me console. 

J´ai eu l´occasion de tomber sur des vidéos de youtubeuses, dont une en particulier qui a une chaine sur sa vie à Birghton, que je vais mettre en lien plus bas parce qu´elle a eu l´occasion de faire un bilan post crise. J´ai regardé cette vidéo en pleurant mais on étant réconfortée par l´idée qu´il y a une fin et que du coup, dans un futur proche, tout va être ok. Et le fait de l´entendre dire " j´aime la vie" dans ses nouvelles vidéos me renvoit à ce que je ressentais avant.

Par conséquent, si tu sens que tu est dans cette période de vingtaine un peu critique et que tu lis ces lignes, tiens bon, parce que tu n´es pas fait pour vivre ça toute ta vie. 

 

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